De quoi as-tu peur, imbécile ? Des gens qui te regardent ? Qu'attends-tu donc pour quitter la file, Pour chasser le badaud qui s'attarde ? Si tu tournais le dos à la critique Si tu pensais à être toi-même Faible, certes, mais authentique Ce serait là le plus beau poème Tu serais un homme Un parmi tant d'autres, d'accord Mais un, un ! Quelle chance ! Les voleurs de pommes, C'est prouvé, ont toujours tort Mais si peu, si peu, quand on y pense De quoi as-tu peur, imbécile Quand il te suffirait d'un rien Pour t'offrir la plus belle idylle ? Prends donc la liberté par la main De quoi as-tu peur, imbécile ? Oublie ce qui te tient par les rênes L'ennui bat son plein dans la ville Va donc respirer la marjolaine De quoi as-tu peur, imbécile ? {x3}