Demandez-moi de regarder les taches d’encre Dans une d’elles je vois caché en plein en son centre Un misérable papillon blessé Endommagé il cherche à se reposer Il est là bien étendu Attendant l’inattendu À se faire saigner à blanc Aux lisières de l’inconscient Mais moi Dois-je décrire ce que je vois À m’en salir le bout des doigts Je plongerai dans l’au-delà Ou dans le vide quelque part Suivant le feutre de ses pas Il est vrai que l’éphémère Garde un effet du tonnerre Dans son manteau du dimanche Aux écailles en défaillance Prêt à faire le saut de l’ange À la fontaine de jouvence Y apaiser mes blessures Apposées d’un bleu d’azur Mais moi Dois-je décrire ce que je vois À m’en salir le bout des doigts Je plongerai dans l’au-delà Ou dans le vide quelque part Suivant le feutre de ses pas