Pour toi c’est l’enfance Pour lui c’est la transe Face à lui tu n’es plus rien Joli bijou de peau de satin Sage et tenu dans son écrin Personne ne viendra te chercher Le piège s’est refermé Vois leur dieu sans confession observe d’un œil blanc Entre et souffle au creux de ton oreille sa poésie glaçante Il te hante Il te prend, il te hante Annihile ton corps et le sien Fuyant dans la douceur des songes La pluie sera la moiteur de ses mains Le vent, la peur qui te ronge Son buste de marbre lourd va te briser Plomber chacun de tes décors Fidèle et toujours bien caché Au long de ta vie qu’il dévore