G
Comme j'avais beaucoup marché, j'étais fatigué,
G
Je vois une espèce de ferme, je me dis : je vais m'arrêter.
C
J'ai fait : Hey ! Hey, là-dedans ! Y a-t-il quelqu'un de vivant,
C G
Je me sentais vraiment seul devant la maison,
D7
Quand soudain devant moi, un grand gaillard de fermier
D7 G
Vient me braquer son canon à la hauteur du menton.
[Verse 2]
G
Je tombais sur les genoux en criant : Mais, vous êtes fou
G
Moi, j'aime bien les fermiers, ne me tuez pas, s'il vous plaît.
C
Il s'en est fallu d'un rien qu'il me tire comme un lapin,
C G
C'est vous l'espèce de vagabond qui vient pour mendier.
D7
J'ai fait : non, non, non, je ne suis pas ce que vous croyez,
D7 G
En droit, je suis licencié, j'ai fait l'université.
[Verse 3]
G
Alors, arriva la fille qui s'appelait Rita,
G
Elle semblait tout droit sortir de la Dolce Vita,
C
Je me suis mis en devoir de l'amadouer comme son père,
C G
Je lui ai dit : la jolie ferme que vous avez là.
D7
Dites-moi, qu'est-ce qu'un étudiant connaît à l'agriculture,
D7 G
J'ai répondu : brave gens, je suis un puits de culture.
[Verse 4]
G
En voyant mes ongles sales, il sut que je travaillais,
G
Il me dit d'un air futé : vous avez l'air fatigué.
C
Oh oui, j'ai fait huit cents bornes et j'en ai vraiment plein le dos.
C G
Il me jeta sur la paille avec les bestiaux.
D7
Tâchez de rester tranquille ou sinon, moi, je me fâche,
D7 G
Ne touchez pas à ma fille et demain, faut traire les vaches.
[Verse 5]
G
Je ne dormais que d'un oeil quand Rita vint me secouer,
G
Elle me faisait de l'oeil comme Tony Perkins,
C
Elle me dit : viens prendre une douche, je vais te montrer où c'est.
C G
J'ai répondu : hey ! Hey ! Hey ! Ce coup-là, on m'l'a déjà fait.
D7
J'essayais de me défiler, je ne savais plus trop comment
D7 G
Et Rita insistait vraiment très, très gentiment.
[Verse 6]
G
Je ne pouvais plus m'en tirer, j'avais l'air d'un lâche,
G
J'aurais pas dû accepter demain d'aller traire les vaches.
C
Pour sortir de cette histoire, fallait trouver un moyen,
C G
J'ai dit : Vive Fidel Castro, c'est un bon copain.
D7
Rita parut suffoquée, j'ai cru que c'était gagné,
D7 G
Quand le fermier, soudain surgit en hurlant : qu'est-ce que t'as dit ?
[Verse 7]
G
J'ai dit : vive Fidel Castro, vous m'avez compris,
G
Il me tomba sur le dos à bras raccourci
C
Rita parla de sa mère qui dormait au cimetière,
C G
Tandis que le vieux me flanquait un coup dans le buffet.
D7
En enfer, je t'expédie si tu ne t'en vas pas tout de suite,
D7 G
Espèce d'étudiant pourri, espèce de rat communiste.
[Verse 8]
G
Il me jeta à la tête un paquet de Reader's Digest,
G
Moi, je fis une pirouette, le vieux prit son escopette,
C
Je passai par la fenêtre à cent quatre-vingt à l'heure
C G
Et j'atterris en tempête dans un pot de fleurs
D7
Revenez, criait Rita, le père chargeait son engin,
D7 G
Quand le soleil se leva, moi, j'étais déjà très loin.
[Verse 9]
G
Même si Rita est partie, je ne reviendrai pas de sitôt
G
Chez ce vieux fermier maudit, car j'ai trouvé un boulot,
C
Mais la sacrée vieille canaille espère bien me faire cueillir
C G
Un jour par son F.B.I., mais il peut courir.
D7
Je continue à pense, envers et contre tout,
D7 G
Sans liberté de parler, on est moins que rien du tout.