Viens, j'ai envie qu'on s'en aille Et qu'on laisse derrière nous le chaos du passé Viens, et fuyons les batailles Et les regards jaloux Qu'il nous faut emprunter Viens, oublions que nos cœurs ont déjà traversé Milles chemins délabrés Viens, j'affiche à mon compteur La moitié du trajet Je n'ai rien vu passer Viens, on a brulé tout le bois qu'il y avait à bruler Et l'hiver va durer Viens, il n y a plus rien je crois Dans ce foutu passé Qui puisse nous réchauffer Viens, et suivons le soleil Dans sa course effrénée Indifférent soleil Viens, car plus rien n'est pareil Je veux recommencer Avec toi dans mes ailes Viens, c'est aujourd'hui le jour de notre premier jour De notre nouvelle vie Viens, je crois, que par amour je peux mourir hier Et renaitre à l'envie Viens, les amoureux s'exilent C'est comme ça dans les films quand les histoires commencent Viens, car les amants habilles comprennent Que l'amour file, c'est pour ça qu'il avancent Viens, il faut tout inventer, il nous faut du courage Et du cœur à l'ouvrage Viens, je suis encore curieuse Et j'ai encore la rage Je ne suis pas déjà sage Viens, et pourvu que l'on s'use Et pourvu que l'on s'aime et pourvu que l'on jouisse Viens et pourvu qu'on s'amuse comme deux cabris têtus Au bord du précipice Viens, ne sens-tu pas venir ce vent qui nous emporte Et tiens-toi face à lui Viens, n'est-ce pas bon de sortir Quand on ouvre la porte, ce vertige infini Viens, c'est vrai c'est trop puissant C'est comme d'ouvrir une vanne et de laisser couler Viens, c'est vrai c'est effrayant Nous ne sommes qu'un feu de paille Mais faut pas y penser Viens, pardon Y'a des matins comme ça je sens la terre qui tourne Toute seule sous mes pieds Viens, pardon je n'y peux rien je me sens trop légère Il faudrait me lester Viens, viens au creux de ma chair Et colle-moi un voyage Jusqu’au fond des entrailles Viens, prends-moi toute entière Vient dans mon naufrage Allonge-toi sur mes rails Viens