Lorsque les dimanches s'ouvrait la porte Du couloir ou du train qu'importe, Venaient se fixer dans mes yeux d'enfant Son costume noir et son col blanc L'ami Jacob cillait, donnait la vie en vrai Embrassait mon cou blanc lorsque, lorsque je m'endormais {Refrain:} Tout s'envolait, quand de la table il se levait Un air venu de si loin le soulevait Il planait au-dessus de leurs têtes et, chantant, Il dévorait les joies, les peines à pleines dents Et l'ami Jacob dansait dans mes dimanches d'enfant Oui, l'ami Jacob dansait dans mes dimanches d'enfant Lorsqu'un dimanche, s'ouvrit la porte Des trains, des trains ont des portes, Vint mourir dans mes yeux d'enfant Son costume noir, son col un peu moins blanc Ma yiddish mama, l'ami Jacob gémissait Après son coeur blessé, ses rêves... ses rêves naufragés {au Refrain} Mais un jour se ferma la porte Non du couloir mais du train qui emporte, Mes yeux brouillés d'absence n'étaient plus d'enfant Dans mon costume noir et mon col blanc Mon père pleurait l'ami de ses cheveux blanchis L'étoile avait jaunie, mes rêves, mes rêves d'enfant aussi Soudain, je me levai et je m'envolais Un air venu de si loin me soulevait Je planais au-dessus de leurs têtes et chantant Je dévorais l'étoile des peines à pleines dents Et l'ami Jacob dansait, dans mon cœur d'adolescent Oui, l'ami Jacob dansait, dans mon cœur d'adolescent Jacob, ah Jacob ! Pourquoi es-tu parti ? Pourquoi nous as-tu quitté ? Que chantais-tu Jacob ? Ah Jacob, tu nous manques, tu sais... Jacob, dis-moi, c'était quoi ce train ? Jacob... Jacob....