Etait-ce soir ou bien matin, comme à l'arbre une fleur se penche Elle était lundi et dimanche, à l'été de la Saint-Martin Le soleil n'avait pas atteint, sa peau de porcelaine blanche Et son frémissement des hanches vous aurait fait chanter latin À l'été, à l'été, à l'été de la Saint-Martin Quand le ciel était incertain, nous faisions feu de quatre planches L'amour demeurait bleu pervenche à l'été de la Saint-Martin Le vin chantait dans les étains, elle se pendait à ma manche Et nous roulions en avalanche de la table au lit de satin À l'été, à l'été, à l'été de la Saint-Martin C'étaient mémorables festins, c'étaient délectables nuits blanches Je priais que mon cœur ne flanche à l'été de la Saint-Martin L'amour avait l'odeur du thym et dans ses draps en ville franche Ses jambes fuyaient comme tanche dont j'étais le menu fretin À l'été, à l'été, à l'été de la Saint-Martin Sonnez sonnez vieux sacristains, si le temps n'est plus aux pervenches Amour n'est pas soif qui s'étanche à l'été de la Saint-Martin Sonnez sonnez vieux sacristains et que vos cloches se déclenchent Si tous mes souvenirs s'épanchent, notre amour tient bon ce qu'il tint À l'été, à l'été, à l'été de la Saint-Martin