Je vous parle d'un temps La bohème Je vous parle d'un temps La bohème Je vous parle d'un temps Ça voulait dire La nostalgie comme emblème Entre galères et poèmes À chacun sa bohème Je vous parle d'un temps Que les moins de vingt ans Ne peuvent pas connaître Saint-Denis en ce temps-là Était mon seul décor Et mon terrain de fête Une terrasse de café Deux-trois potos qui passent Et le plan s'éternise Et le clocher de la mairie Qui à dix-huit heures Chante le temps des cerises Je vous parle d'un temps Que j'ai connu un temps Comme une belle escale On avait mille projets Qu'on fantasmait Devant une omelette frites À quatre balles On avait des idées Et on refaisait le monde Au pied des bâtiments Le monde a dû nous voir Il nous a offert l'espoir C'est un bon commencement La bohème Je vous parle d'un temps La bohème Je vous parle d'un temps Ça voulait dire On est heureux La bohème Je vous parle d'un temps La bohème Je vous parle d'un temps Ça voulait dire La nostalgie comme emblème Entre galères et poèmes À chacun sa bohème Souvent il m'arrivait devant mon cahier de passer des nuits blanches Noircissant toutes ces pages avec excitation presque comme une revanche Scander des poésies, quelle jolie fantaisie face à des presque frères Sans enjeu précis, se sentir bien en vie et gagner quelques bières L'inspiration était partout, je pouvais souvent la voir déborder De notre innocence, de notre nonchalance, de notre vie débridée On a laissé une trace en hurlant nos histoires à la gueule du monde Je vous parle d'un temps dont je ne changerai pas une seule seconde La bohème Je vous parle d'un temps La bohème Je vous parle d'un temps Ça voulait dire On est heureux La bohème Je vous parle d'un temps La bohème Je vous parle d'un temps Ça voulait dire La nostalgie comme emblème Entre galères et poèmes À chacun sa bohème Quant au hasard des jours Je m'en vais faire un tour à mon ancienne adresse Je reconnais les rues mais l'esprit n'y est plus Moins d'envie, moins de promesses Reste alors le souvenir qui me donne le sourire Et ce pincement extrême La nostalgie comme emblème entre galères et poèmes À chacun sa bohème