Déambulantes, avec cette odeur familière Les commerçantes de libertés passagères Sont arrivées pour nous sauver, y connaissent leur affaire Des gens seuls, y'en a trop Faut les troubler, bien comme il faut Soulevé un instant par des notions d'grandeur passagères J'me découpe un morceau d'futur en l'collant su'l frigidaire Pour qu'au réveil, y'm'dise heille, faut pas trop s'en faire Faire, faire, faire Y faut c'qu'y faut Malgré les embûches qui nous rendent moins stables On a pas perdu notre calme En examinant le ciel d'hiver En se sentant brave face au noir On opère le vide de nos malheurs éphémères, mère, mère, mère J'me sens un brin géant qui prend l'avenue en trombe Partageant mon questionnement avec le monde Fait à l'idée de me retrouver dans une tombe Une caverne pétrifiée Que même les vers ont délaissé À stagner au même endroit, j'invoque mon calvaire J'propulserai mon corps en avant sans regarder en arrière Je flotterai sur mes idées, les pieds salés dans mer Mer, mer, mer Y faut c'qu'y faut Malgré les embûches qui nous rendent moins stables On a pas perdu notre calme En examinant le ciel d'hiver En se sentant brave face au noir On opère le vide de nos malheurs éphémères, mère, mère, mère Adieu les potes et les congères J'ai besoin d'bleu et de vert Le coeur cryogénique en appel au désert J'fonce dans l'tas, oui j'y va, après un dernier verre Et brique par brique, je défais un château nommé misère La pédale au fond, Léon Salut, merci, bonsoir, soir, soir, soir Y faut c'qu'y faut Malgré les embûches qui nous rendent moins stables On a pas perdu notre calme En examinant le ciel d'hiver En se sentant brave face au noir On opère le vide de nos malheurs éphémères, mère, mère, mère, mère, mère, mère