Son bras replié quand il s'endort Son jean usé qu'il traîne encore L'empreinte de ses doigts Sur ses gants pour le bois, pour le bois L'insondable secret de sa chambre à lui Le charme discret de sa bizarrerie L'éclat de ses yeux Quand il est devant le feu Devant le feu L'enfant sauvage qui vit en lui Sa splendeur de sage, sa folie Et son art du silence Grande est ma chance Grande est ma chance Son rire qui sonne parfois jusqu'à très tard Les cordes épuisées de sa guitare Le dessin tortueux, délicat De son avant-bras, ah, son avant-bras Son goût d'être seul qui lui va si bien Les traits de sa gueule accordés aux miens Et ses mots inventés, emmêlés Tu l'aurais adoré, oui adoré L'enfant sauvage qui vit en lui Sa splendeur de sage, sa folie Et son art du silence Grande est ma chance Grande est ma chance Et son art du silence Grande est ma chance Grande est ma chance