C'est un chemin poudré de terre Rosée dorée, même l'hiver Juste à côté du château de ma mère Les ronces envahissent la mare Et des batraciens goguenards Viennent nourrir nos plus beaux cauchemars On y vole, on y court On y fait des tours et détours On voudrait en partir On s'ennuie un peu, faut bien dire On est là, on attend Plantés sur nos cannes de huit ans Cheveux et bras offerts aux quatre vents Oh, racines d'or Je me souviens de vous Les cailloux, les trésors Et les jambes tatouées de boue Oh, racines d'or Je me souviens de tout Combien d'années encore nous ferez-vous tenir debout? C'est une allure assez discrète Une mélancolie de lettres Un garde-fou posé par mes ancêtres Une rigueur toute paysanne Une tendresse pour les ânes Et les esprits flottants dans les cabanes J'y reviens, j'en repars Qu'il est doux d'être de quelque part J'en repars, j'y reviens Et les ronces me griffent les mains Tant d'hivers, de printemps Plantée sur mes cannes à plein temps Tandis que monte la colère du vent Oh, racines d'or Je me souviens de vous Les cailloux, les trésors Et les jambes tatouées de boue Oh, racines d'or Je me souviens de tout Combien de siècles encore nous ferez-vous tenir debout? Racines d'or Racines d'or Racines d'or Racines d'or (Racines d'or) (Racines d'or) (Racines d'or) (Racines d'or) (Ah, racines d'or, racines d'or) (Ah, racines d'or, racines d'or) (Ah, racines d'or, racines d'or) (Ah, racines d'or) (Ah, racines d'or, racines d'or) (Ah, racines d'or, racines d'or) (Ah, racines d'or, racines d'or) (Ah, racines d'or, racines d'or) (Ah, racines d'or, racines d'or) (Ah, racines d'or, racines d'or)