Voilà le son qu'on n'entend plus pourtant l'époque est tellement tendue C'est l'temps du dialogue des obus Le combat continue et j'suis encore du jeu J'crache encore du feu, j'fais ça encore pour ceux Qui sont hors du système, ceux qu'ont toujours dit non et qui s'y tiennent S'la joue pas à la Ricaine, plutôt Mafia Africaine Ceux d'la 2ème France que l'État et la bourgeoisie craignent Ceux qu'leur propagande de guerre n'enverra pas en Ukraine C'est inné: Noir, fier, solide J'viens des banlieues confinées bien avant l'Covid Dès qu'j'rentre dans la cabine, ça sent l'drama Si un jour on m'assassine, ça sent la CIA J'sais pas rapper sans les gêner j'm'excuse pas si j'les ai peinés Rappe pour les opprimés, d'autres ne pensent qu'à streamer Le micro est sous scellé corps et âme, j'suis dans la mêlée C'est pour nos frères devenus fêlés bloqués dans l'impasse comme Béné Trafic de stupéfiants et guerre de territoires Nos petits frères n'savent plus où ils vont, car ignorent leur histoire La France, un terrain glissant, pire qu'à la patinoire Les flics tirent jamais à blanc quand faut shooter du noir Dans une France surcotée, les xénophobes au 2ème tour Les autres font semblant d'regretter, alors qu'ils ont tout fait pour Les moutons se croient libres alors que leurs voix ne comptent plus Et qu'ils ne sont pas plus audibles qu'un Africain à l'ONU Démocratie totalitaire, la France au bord d'une guerre civile Les tensions augmentent chaque jour, un peu comme les prix aux Antilles Propagande affûtée, le journalisme s'est éteint La France, on devra la quitter, avant qu'ils nous foutent dans des trains Il m'faut une voix, un micro, ou un fusil et une pelle N-O-I-R, F-I-E-R, R-A-D-I-C-A-L Tu voudrais qu'j'vote? Pour lequel, si tout s'décide à Bruxelles? J'ai vu la France et l'Europe sous influence américaine J'rap c'qu'ils ont même peur de penser, chaque mot est pesé C'est l'retour du rap français, chaque trou sera creusé Dès qu'j'passe derrière le micro, ça sent la fusillade Si j'meurs en hélico, ça sent le Mossad Rebelle, sans pause, légende en vie Aux puissants j'm'oppose, réfractaire comme Ali Les rappeurs sans cause explosent en vol comme Tanguy J'suis vrai quand j'cause, depuis Idéal J J'y mets mes tripes, j'y mets mes peurs j'y mets mes forces, j'y mets mes faiblesses J'y mets mes cris, j'y mets mes névroses j'y mets mes espoirs, j'y mets mes détresses J'y mets mes hontes, j'y mets mes angoisses j'y mets mes joies, j'y mets mes tristesses J'n'ai jamais baissé mon froc face au show-business 30 ans d'carrière et j'n'ai pas bougé Si je change mon fusil d'épaule, c'est seulement pour le recharger C'est toujours: 1 pour le savoir 2 pour le progrès Ce sera toujours pour les banlieusards et les descendants d'immigrés Pour les oubliés pour les ouvriers Pour les tirailleurs étrangers qu'ils ont fusillés Pour les sans-papiers qui font gonfler le PIB Qui font des sous sans trafiquer de produits prohibés C'est pour les agriculteurs, à qui ils passent la corde au cou Pour les flics qu'ont de l'éthique et s'comportent pas comme des voyous C'est pour les blancs qui m'ont aimé, pas pour les noirs qui m'ont trahi On peut venir du même pays sans porter le même treillis C'est pour les femmes seules, les femmes fortes qui supportent comme cent hommes Par l'amour qu'elles transportent nous apaisent, nous transforment C'est pour les noirs, les reubeus, pas pour ceux qui nous divisent Banalisent le racisme, le cultivent et l'attisent C'est pour les Palestiniens, les Libanais, les Congolais Les Nigériens, les Maliens, les Haïtiens, les Antillais Toujours pas là pour leur dire c'qu'ils veulent entendre Le combat continue, zot pa tend