Il s'agit de s'agiter intelligemment devant le pire d'investir l'avenir coûte que coûte réagir quoi qu'il en coûte ne pas finir avec le sentiment que le temps présent n'est qu'un mauvais moment à passer, ne plus y penser et puis se lasser agacés de tout perdre le goût de tout ce qui avant quand tu étais enfant te donnait l'envie de devenir grand, peut-être même géant l'avenir appartient à tous ceux qui le prennent l'avenir appartient à qui ? écarte un peu les portes et qu'importe si quelqu'un t'en empêche réplique à la manière forte qui s'y frotte s'y pique question de pratique réciproque écarte un peu les portes et qu'importe l'avenir appartient à ceux qui prennent la peine de ne pas succomber au chant des sirènes de ne pas tomber du haut des falaises hautaines rappelle-toi une seconde tu voulais être le maître du monde mais aujourd'hui tu n'es même plus le maître de toi même dis qui t'a repris le désir d'assouvir l'envie de grandir ou de quitter le rail, quel est l'épouvantail ? qui au fil des années a su colmater la faille l'entaille naturelle par là entrait le soleil et l'espoir de voir l'histoire tourner en ta faveur de goûter la saveur de la vie dans un monde meilleur tous sublimes ! tous minables ! tous égaux ! et dès l'instant où s'effacent les promesses d'allégresse arrière toute on se confint dans le doute de soi, ma foi, je ne vois là rien de bon qui s'annonce de cette façon à l'évidence on renonce à la vie des sens, essence de l'existence et si jamais tu penses que la défonce compense alors tu n'opposera plus aucune résistance sache qu'on ne peut cumuler vigilance et dépendance.