Et s’usera le temps Au rythme des saisons S’useront mes printemps Et moi, je reste Je me voudrais marée Au rythme imperturbable Je me voudrais jeter Ou je me voudrais sable Et s’useront mes rêves Et s’usera ma joie S’useront mes combats Et s’usera ma sève Je me voudrais étang À surface de moire Où les aubes et les soirs Se mirent infiniment S’usera ma gaieté S’useront mes attentes S’useront mes projets S’useront mes tourmentes Je me voudrais le vent Je me voudrais la mer Je me voudrais le temps Au rythme de la terre S’useront les images Qu’on garde au fond de soi Et s’useront les pages Qu’on se fit pas à pas Alors tel un vieux loup Au bout de son chemin Je me voudrai caillou Au rythme de plus rien! Et dans ce guignol Qui ricane Qui rigole Qui me suit Me poursuit Et encore mieux m’isole C’est le dur silence de la vie Qui me tinte aux oreilles C’est le dur silence de la vie Qui me tinte aux oreilles C’est le dur silence de la vie Qui me tinte aux oreilles C’est le dur silence de la vie Qui me tinte aux oreilles