Dans le soir qui rougit Loin du monde et du bruit Seule dans la forêt qui gronde Je me réfugie Les airs s'évaporent et à l'abri Sur l'arbre je m'appuie Espérant un souffle ou un signe de vie Plongée en eau profonde La chaleur me saisit Il est la rivière, ses baisers tendres sont des rubis Mille éclats de nuit à l'infini scintillaient par magie Dans tous les miroirs son visage me sourit Minuit Minuit Mes prières ouvrent une porte dans la nuit Quand l'absence est si lourde à porter Plus d'armes pour lutter Que l'on n'a plus une larme pour pleurer L'animal aux yeux gris Suspend ma rêverie M'invite à m'étendre et sur ses flancs je me blottis Dans les folles herbes, une euphorie Comme une symphonie désarmée congédie La mélancolie Minuit Minuit Mes prières ouvrent une porte dans la nuit Quand l'absence est si lourde à porter Plus d'armes pour lutter Que l'on n'a plus une larme pour pleurer Que mon chant, que mon élégie Cette étrange mélodie Lui parvienne au paradis À lui le tout premier homme de ma vie Que mon chant, que mon élégie Lui parvienne au paradis Que mon chant, que mon élégie Parviennent jusqu'à lui A lui, le tout premier homme Oui, le tout premier homme de ma vie