{Refrain:} La rue d'Amsterdam descend et remonte Monte et redescend, ainsi fait ma rue Je monte ou descends la rue d'Amsterdam Je descends ou monte d'Amsterdam la rue On dit qu'on descend, on dit qu'on remonte Les rues descendantes, les montantes rues On le dit aussi des rues hésitantes On le dit aussi des plus plates rues On monte les rues sur leur macadam Ou par leurs trottoirs, on descend les rues Ainsi, je descends ma rue d'Amsterdam Ainsi, moi, je monte d'Amsterdam la rue Qu'est-ce qui descend, qu'est-ce donc qui monte, Qu' ça descende ou pas dans toutes ces rues ? Sont-ce les maisons qui montent, qui montent Ou qui tombent, tombent vers le bas des rues ? Que c'est les maisons, ça s' voit à ce nombre Qu'elles ont sur la porte, au bord de la rue Quand la rue descend, descendent les nombres Et les nombres montent, quand monte la rue Mais pourquoi dit-on que les nombres montent Grimpant de zéro jusqu'à l'infini ? C'est parce que les nombres font une rue de nombres La rue des entiers plus longue que les nuits Très longue est la rue, la grand-rue des nombres La grand-rue abstraite qui jamais ne finit On monte, on descend, on compte, on recompte Dans la nuit du monde où tout nombre est gris Mais peut-être nos rues ne sont que des ombres Des ombres de nombres, jetées par les pluies De tout petits bouts de la rue des nombres Où monter descendre pour toute la vie {au Refrain}