Cet arc-en-ciel qui nous étonne
Quand il se lève après la pluie
S'il insiste, il fait monotone
Et l'on se détourne de lui
L'adage a raison: La meilleure
Chose en traînant se dévalue
L'arc-en-ciel qui dure un quart d'heure
Personne ne l'admire plus
L'arc-en-ciel qui dure un quart d'heure
Est superflu
Celui que l'aura populaire
Avait mis au gouvernail quand
Il fallait sauver la galère
En détresse dans l'ouragan
Passé péril en la demeure
Ne fut [?], me pas réélu
L'arc-en-ciel qui dure un quart d'heure
Personne ne l'admire plus
L'arc-en-ciel qui dure un quart d'heure
Est superflu
Cette adorable créature
Me répétait: Je t'aime tant
Qu'à ta mort, sur ta sépulture
Je me brûle vive à l'instant!
A mon décès, l'ordonnateur (e)
Des pompes funèbres lui plut
L'arc-en-ciel qui dure un quart d'heure
Personne ne l'admire plus
L'arc-en-ciel qui dure un quart d'heure
Est superflu
Ce cabotin naguère illustre
Et que la foule applaudissait
A tout rompre durant trois lustres
Nul à présent ne sait qui c'est
Aucune lueur ne demeure
De son étoile révolue
L'arc-en-ciel qui dure un quart d'heure
Personne ne l'admire plus
L'arc-en-ciel qui dure un quart d'heure
Est superflu