Dans les mille ans qui viennent
Salvatore Adamo
Dans les mille ans qui viennent
Ô siècle insensé, toi qui t'en vas
Ô vieillard fatigué
En Arlequin déguisé
Mérites-tu des vivats?
Ou des huées, des crachats?
Que dira-t-on de toi?
Quand on t'évoquera
Dans les mille ans qui viennent
Dans les mille ans qui viennent
Ô siècle insensé, toi qui t'en vas
Tu nous laisses à genoux
Enlisés jusqu'au cou
Mais on a le "GSM"
Pour appeler Dieu lui-même
Si jamais on l'approche
Si jamais il décroche
Dans les mille ans qui viennent
Emporte au moins le mal que tu as créé
Tes drapeaux par milliers tous de sang maculés
Et tous tes murs de pierres
Entre des peuples frères
Et qu'on n'en parle plus
Et qu'on n'en parle plus
Pour les mille ans qui viennent
Mais qui se souviendra
De la beauté de nos instants d'amour?
Qui se souviendra
De la beauté de nos instants d'amour?
Ô siècle insensé, toi qui t'en vas
As-tu été le pire?
Ou faut-il qu'on t'admire?
Avec ton savoir faire
Avec ton nucléaire
Et l'idée familière
De voir sauter la Terre
Dans les mille ans qui viennent
Ô siècle insensé, ne soyons pas ingrats
Merci pour tes grands hommes
Y en a plein ton album
Ils nous ont donné la Lune
Et la télévision
Et la "Roue de la fortune"
Et la grande illusion
Pour les mille ans qui viennent
Si au moins tu t'effaçais pour mille ans de paix
Avec ton horizon plus sombre que jamais
Ton sida et ta drogue
Et tous tes malheurs en vogue
Que nous réserves-tu?
Que nous prépares-tu?
Pour les mille ans qui viennent
Pour les mille ans qui viennent
Mais qui se souviendra
De la beauté de nos instants d'amour?
Qui se souviendra
De la beauté de nos instants d'amour?
Bien sûr on parlera de modernisme
De cubisme, de surréalisme
On parlera aussi de socialisme,
De communisme, de capitalisme
On parlera hélas aussi de stalinisme,
De nazisme, de maccarthysme
Et qui sait si on parlera encore de fanatisme
D'intégrisme, de racisme...
Mais qui se souviendra
De la beauté de nos instants d'amour?
Qui se souviendra
De la beauté de nos instants d'amour?
Qui se souviendra
De la beauté de nos instants d'amour?
Oh siglo insensato, tú que te vas
Oh anciano cansado
Disfrazado de Arlequín
¿Mereces vivir?
¿O abucheos, escupitajos?
¿Qué dirán de ti?
Cuando te recuerden?
En los mil años que vienen
En los mil años que vienen
Oh siglo insensato, tú que te vas
Nos dejas de rodillas
Hasta el cuello embarrados
Pero tenemos el celular
Para llamar a Dios mismo
Si alguna vez se le encuentra
Si alguna vez contesta
En los mil años que vienen
Llévate al menos el mal que has creado
Tus banderas por millares, todas manchadas de sangre
Y todos tus muros de piedra
Entre pueblos hermanos
Y que no se hable más
Y que no se hable más
Para los mil años que vienen
Pero ¿quién recordará
La belleza de nuestros momentos de amor?
¿Quién recordará
La belleza de nuestros momentos de amor?
Oh siglo insensato, tú que te vas
¿Has sido el peor?
¿O debemos admirarte?
Con tu saber hacer
Con tu nuclear
Y la idea familiar
De ver explotar la Tierra
En los mil años que vienen
Oh siglo insensato, no seamos ingratos
Gracias por tus grandes hombres
Hay muchos en tu álbum
Nos dieron la Luna
Y la televisión
Y la 'Ruleta de la fortuna'
Y la gran ilusión
Para los mil años que vienen
Si al menos desaparecieras por mil años de paz
Con tu horizonte más oscuro que nunca
Tu sida y tu droga
Y todos tus males de moda
¿Qué nos reservas?
¿Qué nos preparas?
Para los mil años que vienen
Para los mil años que vienen
Pero ¿quién recordará
La belleza de nuestros momentos de amor?
¿Quién recordará
La belleza de nuestros momentos de amor?
Por supuesto se hablará de modernismo
De cubismo, de surrealismo
También se hablará de socialismo
De comunismo, de capitalismo
Lamentablemente se hablará también de estalinismo
De nazismo, de macartismo
Y quién sabe si se hablará aún de fanatismo
De integrismo, de racismo
Pero ¿quién recordará
La belleza de nuestros momentos de amor?
¿Quién recordará
La belleza de nuestros momentos de amor?
¿Quién recordará
La belleza de nuestros momentos de amor?
