Nous voilà courant
Visage trop près, flous et
Les corps gris, enfants
D'hiver, rares
Les poils éparpillés
Sur leurs jambes bleutées
Éraflées par les
Épines des jardins d'indéfendus
Croyant toute perfidie interdite
Épaves des promesses enfantines
Les lèvres mauves, les plages noires
J'ai passé mes nuits à nous regretter
Il y a un pays
Invérifiable
Inaccessible
Comme les morts
J'ai passé ma vie à le rechercher
Comme un film en super-huit
Je réembobine ma vie
Ces enfants sur la plage noire
Au regard triomphant
C'était nous, maman, papa
Sublimes fantômes dans
Les entrebâillements des
Portes de nos vies
Respirations d'hiver
Comme les clopes
Qu'on exhale
Les fous rires
Ça va finir en larmes
Il y a un pays
Invérifiable
Inaccessible
Comme les morts
J'ai passé ma vie à le rechercher
Il y a un pays
Invérifiable
Inaccessible
Comme les morts
J'ai passé ma vie à les regretter
Aquí estamos, corriendo
Rostro demasiado cerca, borroso y
Cuerpos grises, niños
De invierno, raros
Pelo esparcido
En sus piernas azuladas
Raspado por las
Espinas de los jardines de lo no prohibido
Creyendo prohibida toda perfidia
Naufragios de promesas de infancia
Labios malva, playas negras
Pasé mis noches extrañándonos
Hay un país
Inverificable
Inaccesible
Como los muertos
Pasé mi vida buscándolo
Como una película de super-8
Rebobino mi vida
Estos niños en la playa negra
Con miradas triunfantes
Éramos nosotros, mamá, papá
Fantasmas sublimes en
Las entreaperturas de las
Puertas de nuestras vidas
Respiraciones invernales
Como los cigarrillos
Que exhalamos
Los ataques de risa
Terminará en llanto
Hay un país
Inverificable
Inaccesible
Como los muertos
Pasé mi vida buscándolo
Hay un país
Inverificable
Inaccesible
Como los muertos
Pasé mi vida extrañándolos