Cm


[verse 1]
Cm
La poésie s’en est allée
                                      Gm
Je la soupçonne d’être passé par chez toi
Bb
De s’être allongé dans ton lit
                                  Ab
Et d’avoir écouté la pluie sur le toit
Cm
Elle avait si peu à confier

Pas du genre à trop s’épancher
Gm
Quelques mots
              Bb
Qu’elle a laissé sur ton bureau

Quelques ratures au stylo
              Ab       Eb
Puis elle s’en est allée
              Ab       Cm
Puis elle s’en est allée


[Verse 2]
Cm
Il nous a fallu quelques jours
                                     Gm
Pour être moins aveugle et sourd et trouver
          Bb
Que l’air était un peu plus lourd

Nos épaules un peu plus rentrées
   Ab
Et penser
Cm
Qu’après avoir tant annoncé

Un départ mille fois reporté
      Gm
Elle rêve
Bb
Oter le manteau du crochet

Où depuis des siècles il pendait
           Ab    Eb
Puis s’en était allé
          Ab     Cm
Puis s’en était allé


[Verse 3]
Cm
Sommes-nous des enfants perdus

La forêt a perte de vue
Gm
Pour le soir
Bb
Refus de nous abandonner

De laisser à l’obscurité
Ab
Tout pouvoir
Cm
Sur notre histoire mal engagée

La pleine lune est convoquée
Gm
Pour déjouer
Bb
Les pièges d’une nuit trop noire

Aux abords d’un abattoir
        Ab               Eb
Sans un poème pour nous sauver
        Ab              Cm
Sans un poème pour nous sauver


[Verse 4]
Cm
Je n’sais pas pourquoi je pensais

Qu’elle n’avait pas pu s’en aller
Gm
Sans passer
Bb
Par chez toi et sur ton bureau

J’ai vu les ratures au stylo
Ab
Quelques mots
             Cm
Qui se sont glissés sur ma peau

Sur ton visage et sur tes mains
       Gm
Ils ont pris
               Bb
Le rythme d’un coeur en sursis

Et leur peau était faible aussi
         Ab          Eb
Mais il faudrait s’y accrocher
         Ab              Cm
Mais il faudrait s’y accrocher